Direction de la communication et des relations publiques Tél. 04 90 49 37 92
1 juillet - 9 août

Le temps vibré

L'exposition le temps vibré réunit les artistes Laurie Dall'Ava et Philippe Judlin

L'exposition le temps vibré réunit les artistes Laurie Dall'Ava et Philippe Judlin
Le corridor

L’exposition, Le temps vibré********, invite à une déambulation poétique où entrent en résonance, les peintures de Philippe Judlin, temperas blanches et grises, les photographies d’un gris évanescent et les monochromes verts d’une intense picturalité de Laurie Dall’Ava.
Laurie Dall’Ava est une artiste travaillant à partir de photographies et d’images d'archives aux sources variées, de la géologie, à la botanique, en passant par la pharmacologie et les neurosciences...Les traces d’archives et de documents qu'elle prélève et réactive dans ses installations sont fragmentées, manipulées, changent d’échelle dans de subtiles compositions et associations, renversant les repères et brouillant les pistes de la perception. Sensible à la forme, à la matérialité, voire à la vibrance de ses images, elle expérimente sur d'autres supports que le papier, avec notamment des impressions et des peintures à l'huile sur bois et poudre de marbre. Peu à peu, dans une perspective plus scientifique, mais aussi plus abstraite, elle a intégré à son travail un pigment semi-synthétique vert émeraude, composé de molécules de chlorophylle modifiées en laboratoire et de cyanines provenant de cyanobactéries. Une pratique à la fois conceptuelle et sensible, qui relie de nombreux champs, comme le vivant au non-vivant, le monde organique au monde minéral.
Pour réaliser ses peintures, Philippe Judlin utilise la technique ancienne de la tempera privilégiée par les peintres d’icônes byzantines, technique claire et lumineuse mais impropre aux repentirs. Un peu à la manière des palimpsestes, archives à plusieurs strates, dont l’écriture est recouverte par d’autres qui en conservent la trace, ses petits formats sont le résultat d’une multitude de couches fines que la surface du tableau et la tranche gardent en mémoire.
Restitutions d’un monde spirituel, les peintures de philippe Judlin, denses, minimalistes, toujours poétiques font alterner les blancs et les gris dans des géométries vacillantes, vibrant d’un mouvement immobile venant de la profondeur de la matière.
C’est par ce long travail de sédimentation concentré sur des supports de petite taille que l’artiste atteint l’essentiel, le nécessaire, et que la séduction s’opère.