Dans ce monologue déjanté, adapté du roman culte de Katharina Volckmer et mis en scène par Jonathan Capdevielle, Camille Cottin incarne un personnage en quête de liberté, une guerrière des temps modernes. Que peut bien avoir en tête une jeune allemande en passe de devenir un juif circoncis ?
Allongée face au crâne dégarni de son gynécologue, elle raconte sans honte et sans fard ce corps qui l’étouffe, ses séances de psy et ses obsessions hitlériennes, son héritage familial et sa culpabilité d’être allemande, sa fascination pour un créateur de sex-toys japonais et son histoire d’amour avec K, rencontré dans les toilettes publiques.
Camille Cottin excelle dans ce rôle grinçant où les dialogues décapent, où l’humour noir cautérise les plaies. Même jaune, on rit beaucoup. Et tant pis pour le politiquement correct.