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20 avril - 18 mai

La mémoire des choses

La galerie Le Corridor présenter " La mémoire des choses ", une exposition rassemblant les œuvres de Dominique Lonchampt, Michel Rey et Sylvère.

La galerie Le Corridor présenter " La mémoire des choses ", une exposition rassemblant les œuvres de Dominique Lonchampt, Michel Rey et Sylvère.
Michel Rey / Le Corridor

La galerie Le Corridor présenter La mémoire des choses, une exposition rassemblant les œuvres de Dominique Lonchampt, Michel Rey et Sylvère.
Une même approche expérimentale et sensible de la matière privilégiant les couleurs pigmentaires, cendre, noir, ocre, réunit ces trois artistes autour d’un questionnement sur le temps. Plus précisément sur la survivance dans la mémoire du rapport intime aux « choses », sur leur disparition, regrettée ou souhaitée.
Pour réaliser ses dessins comme ses sculptures, Dominique Lonchampt s’intéresse aux objets usuels, oubliés, rouillés, et accumulés avec passion.
Dans ses dessins elle intervient, à l’aide de différents outils et médiums, sur les empreintes de poussières d’oxydes d’objets rouillés, une façon d’en sauvegarder la trace à la fois corporelle et évanescente.
Moulés en papier calque amidonné, agencés, assemblés, les objets deviennent aussi sculptures, exuvies*, métamorphoses allégoriques et poétiques de choses laissées pour compte, présences fantômes de gestes et souvenirs d’usage.
Dans la série photographique Hantise de Michel Rey, les bouteilles plastiques déformées et peintes à la cendre, solitaires, groupées ou accumulées en tas, s’apparentent à des formes tremblantes, innommables, anachroniques. Apparitions charnelles de notre consumérisme, ces images spectrales, nous regardent, nous interpellent. Ni présentes, ni absentes, elles ont sur nous un droit de regard, sans réciprocité. Comment se débarrasser de ces traces-archives, les exorciser, les chasser une seconde fois, voire en faire le deuil à jamais ?
Pour Sylvère, la mémoire des choses est dans la Préhistoire. Ce qu’il souligne ironiquement, en intitulant nombre de ses œuvres 5’ avant Lascaux. Qu’il agisse sur la toile ou le papier, Sylvère nous renvoie à un temps antérieur. Sa peinture aux couleurs souvent sourdes, monochromes gris, plomb, anthracite, est réhaussée d’affleurements de craies et de crayons, d’empreintes, de traces, de signes géométriques simples et répétitifs. Elle revendique l’art de la paroi, l’essence même de l’art des origines.

* Exuvie : Peau rejetée par l’animal lors de sa mue